dimanche 28 février 2016

N'aie pas peur de dominer - apologie de la compétition

Dire que la compétition engendre la haine,
qu'elle n'est qu'une façon de diviser les hommes,
qu'elle nourrit de l'égo, de la peine et du désordre,
pour justifier de refuser le conflit, la confrontation, 
la rencontre avec l'autre dans l'adversité, cette situation intense...
Une excuse de plus, une excuse, encore,
parmi tant d'autres.

Ceux qui veulent atteindre les sommets de leur vie,
ont bien raison, d'aimer la compétition,
la compétition dis-je, celle où l'on émule, on l'on respecte,
où l'on cherche, certes, à vaincre sans faillir, mais en appréciant,
la beauté de l'effort,
et la valeur de son adversaire.
Où l'on cherche, aussi, à Se vaincre soi-même,
sans faiblir, en appréciant, la beauté de cet effort,
et celle de notre propre valeur.

On ne naît jamais décideur, jamais.
On le devient, toujours.
Et si l'on aspire à faire partie des dirigeants,
de ceux qui "font la différence",
il faut dès à présent prendre l'habitude de se confronter,
et dominer l'adversaire. Apprendre à défaire...
Pour que cela devienne un instinct, un geste naturel,
une pensée sans effort, sans contrainte ni peur,
une victoire sans combat.

Les places sont peu nombreuses, et seuls les meilleurs,
seront, naturellement, sélectionnés.
Faire de la compétition, une habitude,
c'est faire preuve de lucidité sur le destin que l'on s'est choisi.
Les dominés haïssent la compétition,
les aspirants-dominants en apprécient toute la beauté, toute la saveur,
toute la grandeur. Chacun équilibre ainsi son destin.
L'objectif du compétiteur,
est de s'entraîner à chaque instant, avec tout son cœur,
donner le meilleur de lui-même,
se dépasser, déployer sa grâce...

La populace ne cesse d'affirmer que la compétition est malsaine,
mais exige dans le même temps pour la servir, 
des hommes de haut vol, 
qui doivent s'affronter pour elle, 
qui doivent lui prouver, toujours,
qu'ils sont les meilleurs et qu'ils incarnent l'excellence humaine.
Elle veut des hommes forts, les meilleurs hommes en fait, et aussi,
les meilleurs services, les meilleurs produits,
les meilleurs idées et réalisations, quel que soit le prix à payer.
Mais elle affirme à voix haute, que bien évidemment, la compétition,
c'est le mal. Puis elle la rejette dans un geste spectaculaire, 
avant de prôner l'union dans la coopération.
Hypocrisie populaire.
L'idée que la compétition est malsaine, qu'aimer la compétition,
c'est être déséquilibré, n'est qu'une croyance limitante parmi tant d'autres.
La populace se la répète jusqu'à plus soif,
afin de s'enorgueillir et de sublimer, tout simplement,
sa posture de dominée. Chacun équilibre ainsi son destin.

Mais toi, qui comme moi, aspire à devenir décideur, leader ou entrepreneur,
qu'importe le nom que tu donnes à ton accomplissement,
ne crains pas l'adversité, épouse là, deviens son ami,
deviens meilleur que les autres, distingue toi, envole-toi, libère-toi.
En revanche, jamais, ne fonde ta valeur personnelle sur un résultat donné.
Car la vie est vivante, et rien n'est jamais acquis.
Si tu perds, tu gagnes parce que tu apprends,
Si tu vaincs, tu dois encore vaincre, la compétition a déjà commencé...
Toujours, prend plaisir à te confronter aux autres,
en les respectant,
et en ayant de la gratitude pour leur présence.
Aie de la gratitude pour le défi qu'ils représentent,
ils t'aident à grandir. Ils t'incitent à repousser tes limites...
les dominer est un honneur.
Ceci dit, garde à l'esprit,
qu'à peine les as-tu dominé, 
ils redeviennent instantanément tes plus redoutables adversaires...
Toi et tes adversaires, êtes pris dans un élan existentiel,
qui vous amène sans cesse à repousser vos limites.
Vous êtes à vous-mêmes, vos exhausteurs de talents,
vos catalyseurs de génie...
Apprend à aimer tes adversaires,
ils sont l'une de tes richesses les plus précieuses.
traite-les avec dignité.
Respecte-les en donnant le meilleur de toi,
au point qu'ils aient la certitude,
de n'avoir aucune chance.

C'est la plus belle marque de considération, de gratitude,
que tu puisses offrir.