samedi 5 mars 2016

"Noir", mon Opportunité.

 J'ai longtemps considéré que le terme "noir" était malédiction, car on sait que le terme "noir" est chargé très péjorativement en occident et renvoi à des catégories sociales assez misérables instinctivement -souffrance, peine, pauvreté, délinquance... champomy ! Et plus fondamentalement, je déteste être défini par quelqu'un d'autre. J'ai donc toujours ressenti cette image comme une prison de l'esprit, ce qui me frustrait lorsqu'elle se manifestait dans le monde vide.

Or, le temps passant, la maturité aidant, je me dis aujourd'hui que c'est une opportunité. "Noir" me rappelle que si je ne parviens pas à imposer ma volonté quant au personnage que je souhaite être, c'est que je ne maîtrise tout simplement pas ma propre image. Ce malaise me rappelle à quel point il faut me mobiliser, créer mes propres circuits de richesses, pour retrouver ma capacité à raconter qui je suis. C'est donc une bonne chose. Soyons mal à l'aise avec ce terme de “noir” qui nous invite à travailler jusqu'au jour où l'on disposera enfin des ressources pour moduler notre identification sociale. Je le répéterai donc toujours avant l'autre ; “je suis noir !”,   je m'entends, “c'est encore un autre qui me raconte, merci de m'avoir rappelé que ce n'est pas le moment de ronfler, gratitude”.

Ne dis-je pas déjà "amen !" avant qu'un croyant ait fini sa phrase, de sorte qu'il croît en l'intervention divine pendant que je prends possession de ses richesses ? 

Je suis un entrepreneur, bâtir la réalité est ma vocation... Ainsi, tout ce qui m'empêche de m'endormir est bon pour moi.